L’histoire du projet
Naissance du projet
Depuis 1978, l’île de Porquerolles abrite les vergers de collections variétales, un patrimoine naturel exceptionnel. Rassemblées au fil des ans par le Conservatoire Botanique national Méditerranéen de Porquerolles et le Parc national de Port-Cros, ces centaines d’espèces d’arbres (Oliviers, figuiers, mûriers…) sont garantes d’une biodiversité unique et de l’identité de notre territoire.
En 2014, les collections sont devenues un support à l’insertion sociale et professionnelle ; le Parc national ayant souhaité confier l’entretien et la valorisation de celles-ci à notre association, Sauvegarde Des Forêts Varoises.
Du partenariat entre les trois structures est né le projet COPAINS (Collections PAtrimoine INSertion), projet de domaine agricole exemplaire, porteur de sens et générateur de liens, s’appuyant sur les 3 piliers du Développement Durable.
En 2017, nous avons lancé une activité de maraîchage en culture biologique.
Les produits récoltés sont vendus frais ou transformés par nos soins et commercialisés en circuit court.
L’île de Porquerolles
Porquerolles, aujourd’hui
Porquerolles est aujourd’hui l’un des sites touristiques les plus prisés de la Côte d’Azur. Dès le début de la saison estivale, l’île change radicalement de visage. Le nombre de ses habitants se multiplie, passant de 250 à 12000 personnes par jour ! Au final, plus d’un million de visiteurs séjourne sur l’île chaque année.
Principal propriétaire de l’île, l’Etat en a fait un parc national classé afin de préserver ses richesses naturelles menacées par la fréquentation touristique. Concilier tourisme et protection, telle est la délicate mission des agents du Parc national de Port-Cros.
La ressource en eau y est faible (Forages sur les nappes phréatiques) et l’île est approvisionnée en eau potable par bateau ; entre avril et octobre c’est 400 000 litres d’eau qui sont acheminés quotidiennement.
La vocation agricole de l’île de Porquerolles
L’île doit sa renommée agricole à son dernier propriétaire, François Joseph Fournier. Grand explorateur du siècle dernier, il réside tour à tour aux Etats Unis, au Canada, au Panama et au Mexique où il fait fortune dans l’or. François Joseph Fournier achète l’île le 22 février 1912. Il l’offre en cadeau de noces à sa troisième épouse, Sylvia Johnson –Lavis, d’une valeur d’un million et cent francs pour réaliser un rêve : établir sur l’île une exploitation agricole modèle dont les insulaires seront les premiers bénéficiaires.
Il gère l’île avec attention, ouvre routes et chemins, procède aux plantations d’eucalyptus, de mimosas, de pins parasols et de cyprès. Il manifeste sa préoccupation pour un développement porteur d’harmonie sociale, installant une usine électrique, une épicerie, une coopérative, un dispensaire et en organisant la desserte maritime.
Il organise la mise en culture des plaines et des forêts abandonnées et modernise l’ensemble des infrastructures. Il crée une coopérative pour gérer le domaine qui offrira une autonomie alimentaire à Porquerolles et à ses habitants. Près de deux-cents personnes y travaillent, la plupart italiens immigrés du Piémont.
Certains sont logés dans cette même rue de la Ferme, que F.J. Fournier a entièrement restaurée. Les deux-cents hectares de vigne produisent alors douze mille hectolitres de vin. Les chais de Porquerolles, lieu de stockage du vin en fûts étaient alors les plus importants du Var !
La portion de route à la sortie du village était le centre névralgique du Porquerolles du siècle dernier, regroupant des cultures, des bâtiments dédiés à l’exploitation, l’usine électrique, des serres maraîchères et les chais, sur un ensemble appelé Ferme.
Si l’on remonte encore plus loin dans le temps, nous retrouvons des vestiges phocéens sur la zone de La Galère (Pointe Est) qui auraient été des terrasses. Ce sont les Romains qui donneront à l’île une véritable vocation agricole, qui se développera jusqu’ au XVIIIème et XIXème siècle.
De nombreux écrits évoquent les pâturages, poulaillers, bergeries, porcheries, …Sur ses coteaux, et vallons sont cultivés le froment, le seigle, l’orge, l’avoine, les oliviers et surtout les vignes.
Les partenaires du projet Copains
Le projet s’articule autour de multiples partenaires et s’inscrit dans une logique de développement territorial. Les partenaires soutiennent et participent à l’émergence et à la consolidation de cette belle aventure humaine et viennent en appui technique, scientifique ou financier.
Le soutien peut prendre plusieurs formes (mécénat, subvention, mise à disposition matériel ou personnel, vente de produits,…).
Le Parc national de Port-Cros, la Métropole Toulon Provence Méditerranée soutiennent le projet depuis sa création tout comme la Compagnie Maritime TLV-TVM et l’Entreprise SOLEOU.
Plus récemment, ce sont les Fondations Pierre et Vacances, l’Occitane, AG2R la Mondiale, le Fonds de dotation Itancia et l’Hôtel Plage de l’Almanarre qui se sont engagés à nos côtés pour plusieurs années.
Mais il y a eu également La Fondation du Patrimoine, le FAPE EDF, les fondations Vinci, Véolia, JM.Bruneau, Carrefour, l’entreprise SHM et Le Lions CLub qui nous ont apporté une aide ponctuellement pour les investissements ou le fonctionnement du projet.
Les partenaires sont invités 1 fs/an à un Comité de Pilotage au cours duquel nous présentons le bilan de l’année écoulée.
Un lieu d’insertion sociale et professionnelle
L’Humain est au cœur de ce projet solidaire.
Notre structure recrute des demandeurs d’emploi rencontrant des difficultés pour retrouver du travail (Personnes en reconversion, sans expérience professionnelle, peu qualifiées, demandeurs d’asile ….) et propose un parcours d’insertion socioprofessionnel fondé sur une réelle expérience de travail, une formation aux métiers pratiqués, une valorisation des acquis ainsi qu’un accompagnement individualisé, visant à favoriser leur retour à l’emploi ou l’accès à la formation qualifiante.
Nous avons à Porquerolles deux équipes de 8 salariés polyvalents ainsi que deux encadrants techniques chargés de l’entretien des vergers, de la pépinière et du maraîchage.
Ils assurent la totalité des tâches liées aux différentes activités : travail de la terre, taille des arbres, semis, plantations, récoltes, débroussaillement, …..
Une salariée assure la transformation des produits au laboratoire, aidée d’un salarié polyvalent pour certaines préparations.